Article R326-1 Lorsqu’en raison de la gravité des dommages qu’il a subis à la suite d’un accident, un véhicule n’est plus en état de circuler sans danger pour la sécurité, l’immobilisation peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3 et l’agent qui procède aux constatations retire à titre conservatoire le certificat d’immatriculation et établit un document justificatif. Le document justificatif et le certificat d’immatriculation sont transmis immédiatement au préfet du département du lieu de l’accident. Une copie du document justificatif, mentionnant les conditions de restitution du certificat d’immatriculation, est délivrée à son titulaire. Le fait de maintenir en circulation un véhicule à moteur ou une remorque dont le certificat d’immatriculation a été retiré en application du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. Article R326-2 Le titulaire du certificat d’immatriculation peut en demander la restitution sur présentation d’un rapport établi par un expert en automobile qualifié pour le contrôle des véhicules gravement accidentés, désigné par l’administration, si ce rapport atteste que les dommages constatés sur le véhicule ne mettent pas en cause la sécurité. Lorsque l’expert ainsi saisi confirme, au contraire, la gravité des dommages constatés au regard de la sécurité, il dresse le devis descriptif prévisionnel des réparations à effectuer à moins qu’il n’estime que le véhicule n’est plus réparable. Si le propriétaire du véhicule décide de faire procéder à sa mise en état, les réparations doivent être effectuées conformément à ce devis. Le certificat d’immatriculation ne peut dans ce cas être restitué à son titulaire qu’au vu d’un certificat, délivré par l’expert, attestant que les réparations ont été effectuées conformément au devis qu’il a établi et que le véhicule est en état de circuler dans des conditions normales de sécurité. Article R326-3 Lorsque le propriétaire décide de ne pas faire procéder à la remise en état de son véhicule, il est tenu d’en aviser le préfet du département d’immatriculation du véhicule, qui procède alors à l’annulation du certificat d’immatriculation. Il est également procédé à l’annulation du certificat d’immatriculation si, dans le délai d’un an suivant son retrait, sa restitution n’a pu être opérée dans les conditions prévues à l’article R. 326-2. Dans ce cas, il ne peut plus être procédé à la remise en circulation et à l’immatriculation du véhicule qu’après une réception, effectuée à la demande du propriétaire, dans les conditions fixées par l’article R. 321-15. Article R326-4 Le retrait conservatoire du certificat d’immatriculation ne fait pas obstacle au transfert de propriété du véhicule ; dans ce cas, les règles édictées aux articles précédents pour sa mise en circulation s’appliquent au nouveau propriétaire et conditionnent la délivrance à ce dernier d’un nouveau certificat d’immatriculation. Article R326-5 Les dispositions de la présente section ne sont applicables qu’aux véhicules dont le poids total autorisé en charge n’excède pas 3,5 tonnes, à l’exclusion des véhicules à deux ou trois roues, des quadricycles à moteur et des véhicules militaires. Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre chargé des armées et du ministre de l’intérieur, fixe les modalités d’application des dispositions de la présente section.
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