Plutôt que de procéder à un rappel de ses véhicules équipés de pompes défectueuses, Renault a préféré nier le problème. Les juges ne sont pas d’accord. En mars 2006, Gina V., de P (29), fait l’acquisition auprès du garage de …, à Quimper, d’une Renault Mégane II DCI, assortie d’une « Garantie Or » de cinq ans. Le véhicule tombe en panne une première fois en mars 2008 avec, comme cause indiquée, « coupure moteur et injection défaillante ». La réparation est faite dans le cadre de la garantie, mais la voiture tombe une nouvelle fois en panne en juillet 2011, suite à un arrêt brusque du moteur. La garantie ne joue plus et le garage de l’… établit un devis de 4 527 €, portant sur la pompe à injection, la rampe de carburant, les injecteurs, le réservoir et différents tuyaux et filtres. Contactée, l’UFC-Que Choisir de Quimper conseille à l’automobiliste d’assigner le garage en justice et l’aide dans les démarches. De son côté, le garage assigne Renault en garantie. Un expert est désigné. Il conclut à une défaillance de la pompe à injection de marque Delphi, qui présente « une fragilité endémique et anormale ». Il précise que le véhicule a été correctement entretenu, conformément aux prescriptions du constructeur, mais que le vice préexistait avant la vente, qu’il était connu de Renault et ne pouvait être détecté par un mécanicien professionnel. En novembre 2013, devant le tribunal d’instance de Quimper, Mme V. demande l’annulation de la vente et le remboursement de la valeur du véhicule au moment de la panne, augmenté de divers frais annexes (remorquage, parking, expertise, location d’un véhicule de remplacement, trouble de jouissance…). Soit un total de 9 980 €. Dans son jugement, le tribunal condamne le garage de l’… à verser cette somme à sa cliente et Renault à garantir le garage de l’intégralité de la condamnation. Information intéressante mais qui ne parait pas être une généralité
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