Les Batailles d’experts ou Le dilemme PJ/RCP Lorsque l’on est redevenu un simple expert judiciaire, et que l’on est confronté régulièrement aux arbitrages entre experts de compagnies, alors même que les experts ne parviennent pas à trouver une solution amiable transactionnelle, on mesure combien la profession d’experts auprès des compagnies d’assurances a développé anormalement un égo-technique qui empêche de façon récurrente la solution aux litiges proposés. En effet, après avoir procédé à des constatations comparables, les experts font des mesures identiques et afin vient l’analyse du mécanisme de la dégradation. Ici plusieurs possibilités s’ouvrent à eux et naturellement chacun s’engouffre dans la solution qui est avantageuse pour son mandant. Dans un premier temps, il est humain de vouloir avoir raison et il peut être bon lors de la première réunion, d’essayer de tenir son argumentaire car il peut être moins chargé de doutes techniques que celui de son contradicteur et pourquoi pas détenir le plus près de la vérité. Par contre, l’attitude prise va déterminer une résistance tout aussi normale de l’opposant, qui développe naturellement son argumentaire et à son tour cherche à persuader l’auditoire du bien fondé de ses explications techniques. C’est je crois ce qui est dénommé « les batailles d’experts » et qui provoque les coûts et les problèmes les plus douloureux à termes. Aussi, il est bon de se quitter en clôturant les opérations afin de prendre un recul nécessaire et indispensable. Il faudra alors, remettre de l’ordre dans le dossier, contrôler la chronologie de l’historique qui a été reconstitué contradictoirement, contrôler les concordances, relever les impossibilités et les erreurs techniques possibles. Certains chercheront dans leur documentation technique d’autres doubleront cet acte d’une interrogation au groupe de discussion de PROBLEMAUTO où comme toujours des confrères spécialisés et souvent passionnés apporteront des éclairages et des informations souvent très utiles. Alors, l’expert du demandeur se devra de provoquer un nouveau contact dépassionné, où une réunion entre experts sera nécessaire car , il faudra se positionner devant les réalités de la justice, des jurisprudences et des usages qui font que souvent devant l’opposition des solutions techniques proposées les juges se prononcent au mieux, en responsabilisant les professionnels de la réparations usant et abusant des obligations de résultats, de la situation de dernier intervenant sur le véhicule etc…. Ainsi, le jugement intervient et la compagnie qui perd « prend alors une ardoise » extrême qui prend en charge les travaux sans vétusté, les frais engagés, les immobilisations, les frais annexes et le résultat ressemble à s’y méprendre à une catastrophe. Vous pouvez aisément mesurer l’avis du donneur d’ordre sur le cabinet et ses résultats. Il serait peut être temps que le responsable ou le chargé de mission PJ/RCP du cabinet accepte de voir les faits au travers de la réalité et non plus par le prisme de sa technique absolue. Certes qu’il développe son argumentaire technique jusqu’au bout mais qu’il montre enfin par une attitude d’expert les ouvertures qui peuvent subvenir par sa position totalitaire évitant ainsi la catastrophe annoncée. Il nous faut rappeler que les dossiers PJ intéressent fortement les experts en automobiles et qu’ils sont souvent en concurrence avec les experts risques divers, qui, s’ils sont techniquement compétents ne peuvent être au fait des usages de l’automobile avec son monde extrêmement complexe. Seulement l’attitude bloquante et la rédaction hasardeuse des experts en automobiles n’est pas actuellement en leur faveur, c’est pourquoi je voudrais clôturer cette réflexion en attirant toute l’attention des chefs de cabinets, des référents du sujet pour qu’ils évitent les situations bloquées qui conduisent toujours à l’expertise judiciaire……. Ainsi je pourrais enfourcher de nouveau mon vélo et essayer encore de monter « si faire se peut « le col d’Aubisque. Amicalement JCM
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